Depuis le 01 / 01 / 2012, le concept de « communauté sûre » labellisé par l’OMS répond aux critères qui ont été développés par l’équipe du Département de santé publique du Karolinska Institutet de Stockholm sur base d’actions menées dans plusieurs villes. Ces critères au nombre de 7 doivent être appliqués par les communautés qui souhaitent adhérer au réseau internationnal des Communautés Sûres.
1. Existence d’un groupe multidisciplinaire responsable du programme de promotion
de la sécurité.
Le partenariat s’établit entre les décideurs, les professionnels et les habitants, et entre différents champs professionnels. Le partenariat suppose le consensus autour d’un objectif commun, permet la mise en commun des ressources, la complémentarité des actions et l’augmentation des compétences par les échanges. De plus, dans le domaine des accidents, certaines solutions efficaces impliquent la participation de compétences extérieures au domaine de la santé qu’il faut pouvoir rassembler.
2. Action privilégiée sur les groupes et les environnements à risque, en particulier sur les populations les plus fragiles, dans un souci d’équité sociale.
La priorité doit être donnée à la prévention des accidents les plus graves, ou ceux touchant les populations les plus à risques, et bien souvent les moins accessibles ou les moins réceptrices aux messages habituels de prévention. Des priorités doivent être définies, par exemple selon les conséquences de certains accidents ou leur lieu de survenue.
3. Existence d’une base de données permettant de connaître la fréquence, les causes et les circonstances de survenue des traumatismes rencontrés au sein de la communauté.
La connaissance préalable de la situation locale est une condition nécessaire au choix de la meilleure stratégie d’intervention et des cibles (populations ou types d’accidents) à privilégier. Constamment remise à jour, la base de données devient un système de surveillance, et permet l’évaluation ultérieure des actions.
4. Engagement de la communauté pour un projet à long terme couvrant tous les groupes d’âge, de genre, environnements et situations
Une telle démarche demande une organisation lente dont les résultats ne sont observables qu’à moyen et long terme. Un tel effort et de tels moyens doivent s’envisager dans une perspective de 5 à 10 ans.
5. Existence d’indicateurs appropriés pour évaluer le programme, le processus et les résultats.
Il est nécessaire de disposer d’indicateurs appropriés afin de pouvoir évaluer le bon déroulement du programme. Cette évaluation permet de s’assurer que les objectifs fixés sont atteints et dans quelle mesure.
6. Intégration dans un réseau national et international de communautés sûres.
Pour être reconnue comme « Safe Community », ces conditions doivent être remplies et validées par le Karolinska Institutet qui est le Centre collaborateur de l’OMS pour la promotion de la sécurité.
7. Programmes réalisés en tenant compte de l’ « Evidence based » en promotion de la sécurité :
Les données probantes de l’ « Evidence based »concernant les traumatismes routiers, les noyades, les brûlures, les chutes chez les enfants, les empoisonnements, la promotion de la sécurité et la prévention des traumatismes.
Le mouvement Safe Community a développé de nouveaux critères spécifiques à des groupes et environnements plus vulnérables :
- La sécurité des enfants
- La sécurité des personnes âgées
- La sécurité au domicile
- La sécurité à l’école
- La sécurité dans les transports
- La sécurité dans l’eau
- La sécurité au lieu de travail
- La sécurité dans les lieux publiques et dans les parkings
- La sécurité dans les transports
- La sécurité dans la vie étudiante : les campus, les académies et logements d’étudiants
- La communauté sûres internationale des hôpitaux