« Cette enquête a pour objectif central d’évaluer l’impact du confinement, instauré en Belgique depuis le 18 mars 2020 suite à la crise sanitaire associée au COVID-19, sur la consommation d’alcool des personnes âgées de plus de 18 ans. Elle investigue également les liens entre l’évolution de cette consommation et diverses variables connues pour influencer les habitudes de consommation (par exemple les motivations à boire, l’isolement social, les émotions négatives, la peur générée par la crise sanitaire ou l’ennui). Enfin, l’évolution de la consommation d’autres substances et d’autres comportements (par exemple l’utilisation des réseaux sociaux) est également explorée. Plus de 10000 personnes ont à ce jour participé à cette enquête, et plus de 6500 réponses complètes ont été considérées dans les présentes analyses. […]
Un premier résultat central fourni par l’enquête est l’absence d’augmentation généralisée de la consommation auto-rapportée d’alcool chez les répondants […] seuls 25% des répondants décrivent une consommation en hausse durant le confinement […] » Tandis que « 46% reportent une consommation stable, alors que 29% rapportent même une réduction de leur consommation suite au confinement […].
L’évolution de la consommation varie en fonction des facteurs démographiques. Ainsi, […], la baisse de la consommation est plus fréquente chez les hommes […] et chez les jeunes […]. On constate également que les personnes qui boivent habituellement pour des raisons sociales (par exemple pour faire la fête avec des amis ou pour s’intégrer dans un groupe) diminuent davantage leur consommation durant le confinement, ce qui peut s’expliquer par le fait que les occasions de consommation sociale sont largement réduites. […] La sous-population dans laquelle la réduction d’alcool est la plus marquée est celle des jeunes, et en particulier des étudiants, puisque 61% d’entre eux rapportent une réduction de leur consommation .
Pour ce qui concerne les autres substances, 42% des fumeurs de cigarettes rapportent une diminution de leur consommation suite au confinement […]. Cette tendance à la réduction est encore plus nette pour les substances illicites telles que le cannabis […] et la cocaïne […]. En outre, le confinement est également associé à une hausse du temps passé sur les écrans […], en particulier pour la consultation des réseaux sociaux et des médias d’information. »